Les périls inattendus de ho’oponopono : témoignages et révélations
Ho’oponopono, un ancien rituel hawaïen de réconciliation et de pardon, a gagné en popularité au-delà de ses frontières d’origine. Cette pratique spirituelle, souvent considérée comme un remède pour apaiser les conflits internes et externes, attire de nombreux adeptes en quête de paix intérieure. Derrière cette façade de sérénité, certains pratiquants rapportent des expériences troublantes et inattendues.
Des témoignages émergent, révélant des effets secondaires psychologiques et émotionnels imprévus. Des personnes ont exprimé des sentiments de confusion, de détresse accrue et même de détérioration des relations familiales. Ces révélations soulèvent des questions majeures sur les dangers potentiels de cette méthode de guérison.
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Les origines et principes de ho’oponopono
Ho’oponopono, technique ancestrale venue de Hawaï, se fonde sur les principes du pardon, de l’amour et de la gratitude. Cette méthode de développement personnel vise à rectifier les erreurs et à libérer les pensées douloureuses.
Mary Kawena Pukui a théorisé ho’oponopono dans un ouvrage publié en 1957. C’est Morrnah Simeona, une chamane hawaïenne, qui a transformé cette pratique en une véritable thérapie dans les années 1970. Morrnah Simeona a modernisé cette technique pour qu’elle puisse être pratiquée individuellement, sans la nécessité d’un guide ou d’un guérisseur.
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Les quatre phrases clés
La méthode repose sur la répétition de quatre phrases simples mais puissantes :
- Je suis désolé.
- Pardonne-moi.
- Je t’aime.
- Merci.
Ces phrases sont conçues pour libérer les mémoires erronées et nettoyer l’esprit des énergies négatives accumulées.
Dr Ihaleakala Hew Len, psychologue clinicien, a popularisé ho’oponopono en l’appliquant dans un pénitencier d’État à Hawaï. Selon ses dires, il a réussi à améliorer significativement le comportement des détenus simplement en travaillant sur ses propres pensées et émotions.
Joe Vitale, co-auteur avec Dr Hew Len, a contribué à faire connaître cette méthode au grand public à travers plusieurs ouvrages. Leur collaboration a permis de mettre en lumière les bienfaits potentiels de ho’oponopono, mais aussi de soulever des interrogations sur ses effets secondaires inattendus.
Témoignages de dérives et de désillusions
Lucie, une adepte de longue date de ho’oponopono, témoigne des effets pervers qu’elle a rencontrés après plusieurs années de pratique. Elle évoque une pression constante pour assumer la responsabilité de tous les événements négatifs de sa vie, ce qui a généré une profonde culpabilité. « À force de vouloir tout rectifier, je me suis perdue », confie-t-elle. Lucie souligne que cette méthode peut entraîner une surcharge mentale, surtout pour ceux qui ont déjà une faible estime de soi.
Patricia Bonneton, vigneronne, a même nommé un vin « Ho’oponopono » pour rendre hommage à cette technique. Toutefois, elle admet que ses attentes initiales ont été déçues. « Je pensais trouver la paix intérieure, mais j’ai surtout rencontré des conflits internes », explique-t-elle. Patricia met en garde contre une utilisation excessive de la méthode, qui peut parfois isoler l’individu au lieu de le rapprocher des autres.
D’autres témoignages rapportent aussi des dérives similaires. Maria Elisa, après avoir lu plusieurs ouvrages sur ho’oponopono, a tenté de l’appliquer pour résoudre ses problèmes relationnels. Elle a rapidement constaté que cette approche pouvait être mal interprétée. « On finit par se demander si tout ce qui nous arrive est notre faute », dit-elle. Maria Elisa recommande de ne pas s’enfermer dans une vision trop rigide de la méthode et de rester critique.
Le psychologue Jean Graciet, spécialiste du développement personnel, observe ces dérives avec inquiétude. Selon lui, bien que ho’oponopono puisse offrir des bénéfices réels, il faut l’aborder avec discernement. « Effacer les mémoires erronées ne doit pas se faire au détriment de la santé mentale », avertit-il. La pratique doit être encadrée pour éviter les excès et garantir un équilibre sain entre introspection et interaction sociale.
Comment pratiquer ho’oponopono en toute sécurité
Luc Bodin, auteur renommé, insiste sur la nécessité d’aborder ho’oponopono avec discernement. Voici quelques recommandations pour éviter les dérives :
- Éviter l’autoculpabilisation : Ne considérez pas chaque événement négatif comme une conséquence directe de vos pensées ou actions. Ho’oponopono doit être une méthode de libération, non une source de culpabilité.
- Prendre du recul : Intégrez des moments de réflexion pour évaluer vos progrès et ajuster votre pratique si nécessaire. La méthode n’est pas une solution universelle à tous les problèmes.
- Équilibrer introspection et interactions sociales : Ne vous isolez pas. Le dialogue avec des proches ou des professionnels peut offrir un soutien précieux et prévenir les excès de la méthode.
Le rôle des praticiens et des mentors
Marjorie Llombart, qui a introduit cette méthode à de nombreux adeptes, recommande de consulter des praticiens expérimentés. Ils peuvent guider les novices et éviter les interprétations erronées. Un accompagnement professionnel peut faire la différence entre une pratique bénéfique et une dérive potentiellement néfaste.
Pratiquant | Rôle |
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Luc Bodin | Auteur et expert en ho’oponopono |
Marjorie Llombart | Mentor et facilitatrice |
En suivant ces conseils, vous pourrez pratiquer ho’oponopono de manière équilibrée et sécurisée, tout en évitant les pièges de l’autoculpabilisation et de l’isolement.