Prolapsus : comment reconnaître les signes et symptômes ?

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Le prolapsus, une affection souvent méconnue, touche principalement les femmes, surtout après une grossesse ou à la ménopause. Cette condition, où un organe interne descend de sa position normale, peut affecter la vessie, l’utérus ou le rectum.

Reconnaître les signes d’un prolapsus est fondamental pour un traitement efficace. Les sensations de pression pelvienne, les douleurs lombaires ou les difficultés à uriner sont des symptômes courants. Souvent, une boule peut être ressentie dans le vagin, causant gêne et inconfort. Identifier ces symptômes précocement permet d’éviter des complications et d’améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

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Qu’est-ce que le prolapsus et comment se manifeste-t-il ?

Le prolapsus génital, ou descente d’organe, est une affection fréquente, principalement chez les femmes. La prévalence de cette pathologie varie considérablement, allant de 4 à 97%, selon les études. Les principales causes du prolapsus sont multiples :

  • Grossesses répétées
  • Accouchements rapides
  • Déchirures du périnée
  • Naissance d’un gros enfant
  • Utilisation de forceps
  • Baisse des estrogènes liée à la ménopause
  • Excès de poids
  • Facteurs familiaux

Les symptômes du prolapsus génital sont variés et peuvent inclure :

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  • Sensation de pesanteur dans le bassin
  • Pression dans le bas du dos
  • Douleur dans le pelvis en position debout
  • Difficultés à évacuer l’urine et les selles
  • Gêne lors de la marche
  • Ulcération du col de l’utérus
  • Vulvite

Ces manifestations peuvent considérablement altérer la qualité de vie des patientes. La sensation de pesanteur dans le bassin et la pression dans le bas du dos sont souvent les premiers signes ressentis. Les difficultés à évacuer l’urine et les selles peuvent engendrer des complications supplémentaires.

Le prolapsus génital peut toucher plusieurs organes : la vessie (cystocèle), l’utérus (hystérocèle) et le rectum (rectocèle). Chaque type de prolapsus possède ses spécificités. Par exemple, la cystocèle concerne la descente de la vessie, tandis que l’hystérocèle implique la descente de l’utérus. La distinction entre ces types est essentielle pour adapter le traitement.

Le diagnostic repose sur un examen clinique minutieux et peut être confirmé par des examens d’imagerie. Le traitement varie selon la gravité et peut aller des exercices des muscles pelviens aux interventions chirurgicales.

Les principaux symptômes du prolapsus

Les symptômes du prolapsus génital sont nombreux et peuvent varier en intensité. La sensation de pesanteur dans le bassin est l’un des signes les plus courants. Cette sensation est souvent accompagnée d’une pression dans le bas du dos, particulièrement en position debout.

Les patientes peuvent éprouver une gêne lors de la marche, ce qui peut sérieusement altérer leur mobilité. Les difficultés à évacuer l’urine et les selles sont aussi fréquentes, provoquant des désagréments quotidiens importants et parfois des complications urinaires ou digestives.

La douleur dans le pelvis en position debout est un autre symptôme notable, souvent aggravé par une activité physique prolongée. Certaines patientes peuvent aussi présenter des ulcérations du col de l’utérus ou une vulvite, résultant de la friction des organes descendus.

Pour diagnostiquer un prolapsus, un examen clinique est essentiel. Il permet de détecter la localisation et la gravité de la descente d’organe. Un diagnostic précis est fondamental pour déterminer le traitement le plus adapté, qu’il s’agisse d’exercices des muscles pelviens, de l’utilisation de pessaires ou d’une intervention chirurgicale.

La prise en charge précoce des symptômes permet souvent d’éviter une aggravation de la situation. Les patientes doivent être attentives aux signes évoqués et consulter rapidement pour une évaluation médicale complète.

Les différents types de prolapsus et leurs spécificités

Le prolapsus génital se décline en plusieurs types, chacun affectant des organes spécifiques. La cystocèle, ou descente de la vessie, survient lorsque la vessie glisse dans le vagin. Ce type de prolapsus peut entraîner des difficultés urinaires, telles que des fuites ou une sensation de vidange incomplète de la vessie.

Un autre type courant est l’hystérocèle, ou descente de l’utérus. Ce prolapsus se caractérise par la descente de l’utérus dans le vagin, provoquant une sensation de lourdeur et parfois des douleurs pelviennes accentuées par l’effort physique.

La rectocèle, ou descente du rectum, se manifeste lorsque le rectum pousse contre la paroi postérieure du vagin. Les femmes peuvent éprouver des gênes rectales, des difficultés à évacuer les selles, et dans certains cas, une sensation de masse vaginale.

Les tableaux suivants récapitulent les types de prolapsus et leurs spécificités :

Type de Prolapsus Organe Concerné Symptômes
Cystocèle Vessie Difficultés urinaires, fuites
Hystérocèle Utérus Sensation de lourdeur, douleurs pelviennes
Rectocèle Rectum Gênes rectales, difficultés à évacuer les selles

La prise en charge du prolapsus dépend du type et de la sévérité des symptômes. Une évaluation médicale précise est nécessaire pour déterminer le traitement le plus approprié.
prolapsus symptômes

Comment diagnostiquer et traiter un prolapsus

Le diagnostic d’un prolapsus génital repose sur un examen clinique rigoureux. Le médecin procède à une inspection visuelle et tactile pour évaluer la position des organes pelviens. Un examen gynécologique détaillé peut révéler la présence de cystocèle, d’hystérocèle ou de rectocèle. Pour confirmer le diagnostic et apprécier la gravité du prolapsus, des examens complémentaires, tels que l’IRM ou l’échographie, peuvent être nécessaires.

Options de traitement

Le traitement du prolapsus génital varie en fonction de la sévérité des symptômes et du type de prolapsus. Trois principales options de traitement se distinguent :

  • Exercices des muscles pelviens : Aussi connus sous le nom d’exercices de Kegel, ces exercices renforcent les muscles périnéaux et peuvent améliorer les symptômes chez les patientes présentant un prolapsus léger.
  • Pessaires : Ces dispositifs en silicone sont insérés dans le vagin pour soutenir les organes pelviens et réduire la gêne. Ils sont particulièrement utiles pour les patientes ne souhaitant pas subir de chirurgie ou présentant des contre-indications.
  • Intervention chirurgicale : En cas de prolapsus sévère ou lorsque les autres traitements échouent, une intervention chirurgicale peut être envisagée. La chirurgie peut être réalisée par voie vaginale, abdominale ou laparoscopique, parfois avec l’aide de robots chirurgicaux comme le système Da Vinci.

Les spécialistes en urologie et gynécologie, tels que le Dr André Philippe Davody et le Dr Olivier Jourdain, jouent un rôle clé dans la prise en charge des prolapsus génitaux. Leur expertise permet d’offrir des traitements personnalisés et adaptés à chaque patiente, assurant ainsi une amélioration significative de la qualité de vie.